Comment voyager et préserver au mieux l’environnement ?
Avoir une attitude éco-responsable en voyage, c’est adopter des comportements respectueux de l’environnement et des communautés locales que l’on visite. Cela implique de prendre des mesures pour réduire son impact sur l’environnement, préserver la biodiversité et respecter les cultures et les traditions locales, cela peut se traduire par différents choix et actions menés tout au long du voyage. Pourquoi ? Tout simplement pour préserver notre planète et ses habitants au mieux : un impératif à l’heure actuelle.
Cela commence, bien entendu, par le choix du moyen de transport à privilégier pour se déplacer (même si on est d’accord, je ne connais pas beaucoup de monde qui soit parti en Australie à vélo, ou au bout du monde sans la case avion…Être réaliste sur le type de déplacement, et le temps que nous avons sur place, est de bon sens). Mais pour les destinations proches de vous, quand vous avez le choix entre le train et l’avion… Évidemment, le train sera toujours la meilleure option.
Comparez par vous même, l’émission de CO₂ par passager sur le trajet Paris-Madrid :
- Avion : 409.52 kg eq. CO₂
- Voiture : 162.38 kg eq. CO₂ (avec 2 passagers)
- Autocar / Bus : 50.71 kg eq. CO₂
- Train : 47.57 kg eq. CO₂
Vous pouvez utiliser vous-même la Calculette carbone voyage !
Cela concerne également le choix de son hébergement, de sa façon de consommer sur place ou encore de gérer ses déchets en voyage… Tout est une série de multitudes de petites actions à mettre en oeuvre au quotidien et devenir les nouvelles habitudes qui font partie intégrante de notre quotidien.
Les trois piliers du tourisme responsable
Le tourisme responsable entre dans la catégorie du développement durable, il se base sur les 3 piliers suivants : tourisme équitable, tourisme durable et tourisme participatif.
Pour se faire, sa mission est d’encourager le développement économique des pays ciblés (rémunération juste et conditions de travail décentes des partenaires), de préserver les ressources naturelles, ainsi que valoriser les valeurs culturelles et sociables des populations locales en proposant aux touristes une rencontre authentique avec les habitants. Le tout, en limitant les impacts sociaux, environnementaux et économiques du tourisme de masse.
Participer au développement économique local
Au même titre que le tourisme équitable, le tourisme responsable entend participer à l’épanouissement des populations locales. Pour cela, les voyageurs et les intermédiaires s’engagent à participer à l’économie du pays visité, à assurer une rémunération juste aux prestataires (guides, hôtes, locaux, etc.) et à promouvoir de meilleures conditions de travail, c’est faire en sorte que le voyage profite à l’ensemble des parties prenantes.
Préserver la nature
Le second enjeu du tourisme durable, à l’inverse du tourisme de masse, est de réduire au maximum l’impact du tourisme sur l’environnement. À travers des voyages alternatifs, l’objectif est de préserver les ressources naturelles locales, notamment en privilégiant des destinations respectueuses de la nature et de leur écosystème. Avoir la bonne habitude, si vous voyez un déchet à côté de vous, plutôt que d’affirmer haut et fort « les gens sont sales », prenez le déchet et jetez-le à la poubelle ! Chaque geste compte.
Rencontrer la population locale
Contrairement au tourisme de masse, où le vacancier est généralement à l’écart des autochtones, ce slow-tourisme promet la rencontre des voyageurs avec les populations locales. Le but est de garantir des rencontres authentiques, afin notamment de découvrir la culture du pays visité. C’est une véritable immersion parmi les locaux que ce tourisme entend promouvoir permettant également de nouer des contacts plus sains et équitables avec les populations, et de découvrir le « pays réel » en s’immergeant vraiment dans la culture locale, en refusant de se contenter de la vision réductrice et déformée qui est imposée par le tourisme de masse.
La check-list du voyageur responsable
Ici je te partage les bonnes pratiques et attitudes à avoir en voyage que j’ai recensé :
Si vous êtes un râleur et du profil « client français exigeant » : changez vos réflexes lorsque vous changez de pays. Soyez patients, plus tolérants et à l’écoute avant de hausser le ton car les codes, manières et sens du service diffèrent dans chaque pays.
Faites l’effort d’apprendre les mots de base dans la langue locale : « Bonjour », « Madame », « Monsieur », « Merci », « Au revoir », « Pas de problème », « D’accord », « Je m’appelle… », « Je suis français/canadien/belge.. ».
Adaptez-vous au rythme du pays, au code local des bonnes manières et au mode de fonctionnement ambiant. Faites usage des formules de politesse et marques de respects locaux.
Adaptez-vous aux coutumes vestimentaires, en particulier dans certains lieux de cultes afin de ne pas choquer la population. Portez un foulard sur les cheveux ou les épaules et des vêtements qui couvrent les jambes si la tradition est ainsi.
N’exhibez pas vos richesses si votre mode de vie contraste avec celui des habitants du pays visité (vêtements de valeur, bijoux, liasses de billets, matériel photo de valeur…).
Fuyez les lieux qui participent au tourisme sexuel en y exploitant des mineur(e)s. Il est essentiel de prendre des mesures pour lutter contre le tourisme sexuel impliquant des mineur(e)s, qui est une forme de criminalité odieuse et répréhensible.
Ne marchandez pas si vous n’avez pas l’intention d’acheter à un certain prix (décent). Si vous décidez de marchander, ne le faites pas à la va-vite et à tout va. Faites le avec politesse, prenez le temps qu’il faut et ne profitez pas de la position de faiblesse du commerçant. Prenez en compte les différences de pouvoir d’achat avant de réclamer de payer le même prix qu’un local.
Lorsque les enfants mendient dans la rue, essayez de leur offrir un moment d’humanité. Si vous offrez de la nourriture, partagez-la ensemble. Achetez leur plutôt des choses qui ne serviront pas aux adultes : un ballon de foot, des ballons à gonfler, un tee-shirt ou partagez un paquet de gâteau… Évitez les bonbons pour ceux qui n’ont pas accès aux soins dentaires.
Demandez toujours la permission avant de prendre de parfaits inconnus en photos. Montrez vos clichés à vos « modèles » ou mieux, remettez leur un tirage. Dans certaines cultures, photographier quelqu’un peut être considéré comme offensant.
Utilisez des produits non agressifs pour l’environnement (produits cosmétiques, crème solaire, lessives…). Utilisez des produits de nettoyage écologiques ou des savons naturels.
Gérez vos détritus et mégots. Pensez à toujours avoir un sac poubelle et un cendrier de poche lors de vos randonnées..
Ne piétinez pas les zones fragiles, ne gravez pas votre nom sur les monuments… Préservez l’environnement, les écosystèmes fragiles et le patrimoine culturel.
Achetez vos souvenirs auprès d’artisans locaux plutôt que dans les aéroports ou les grands magasins.
Évitez les voyages en groupe organisés avec des tour-opérateurs de masse. Choisissez plutôt les guides locaux. Cela favorisera votre contact avec la population locale et donnera une image moins agressive du tourisme.
Laissez des pourboires en fonction de l’usage et de votre consentement Lorsque vous souhaitez remercier un établissement pour son service, laissez un pourboire dans les « tip-box » plutôt qu’aux employés individuellement, certains maillons de la chaîne étant toujours « cachés » ! N’oubliez pas également celui qui s’est démené à faire en sorte que votre journée vous soit agréable et plus légère..
Privilégiez les petits commerçants, les logements chez l’habitant, les cantines locales, vous participerez ainsi à l’économie locale. Evitez autant que possible les grandes enseignes internationales lorsque vous voyagez.
Si vous offrez des cadeaux aux habitants, tâchez d’en faire profiter au plus grand nombre, intéressez vous à l’utilité des besoins (stylos, chaussettes, chaussures, cape de pluie, moustiquaire, filtre à eau, de la nourriture…)
Exigez un reçu lorsque vous payez une taxe afin de vous assurer qu’elle ira bien là où elle doit aller. Montrez une résistance envers la demande de bakchichs (ah oui heu… sauf si vous risquez la prison!). Pourquoi ? Car si vous parvenez à faire respecter la loi à un douanier corrompu, ça l’habituera aux voyageurs qui ne payent pas et ça vous donnera une raison de verser cet euro « sauvé » à la première personne qui en a vraiment besoin. Evidemment, vous ferez face à de nombreuses arnaques en voyage mais soyez vigilant !
Soyez attentif aux conditions de travail du personnel travaillant dans les hôtels, restaurants, etc. Ne vous plaignez pas des salariés au patron pour « une broutille » si vous savez que les conséquences seront sévères. Ne soyez pas trop exigeant dans les endroits où les salariés sont peu ménagés.
Ne péchez pas et ne chassez pas dans les zones interdites pour sauvegarder les espèces en voie de disparition.
L’attitude équitable en voyage
Avoir une attitude équitable en voyage, c’est être à l’écoute des populations locales et de leurs besoins. C’est soutenir les économies locales et contribuer au développement durable des communautés. C’est aussi respecter les droits humains et lutter contre toutes les formes d’inégalités. C’est être un voyageur conscient et engagé, pour un tourisme équitable et solidaire.
Et pour finir, doit-on afficher ses convictions écologiques si on n’est pas parfait au quotidien ?
On n’est pas parfait effectivement, on essaie peu à peu d’établir une cohérence entre nos convictions et nos actions. On essaie vraiment. Et ça prendra du temps. Et surtout, ça ne sera jamais parfait.
Me concernant, tout ce que je fais dans ma vie quotidienne n’est pas toujours éco-responsable ! Je suis humaine et imparfaite comme nous tous.
Je pense que l’important est de faire de son mieux dans un monde qui nous pousse sans arrêt à la sur consommation et au sur confort, etc..
Soutenons-nous et ne pénalisons pas ceux qui essaient de s’améliorer et de partager leur apprentissage. Le sujet est également au coeur des débats politiques, scientifiques et citoyens. Même s’il est indispensable que les gestes environnementaux soient globaux et que des mesures politiques soient mises en place aux quatre coins du globe, chacun peut jouer un rôle.
Le plus important c’est de prendre conscience de l’importance de l’enjeu. Il ne s’agit pas d’arrêter de voyager ou encore moins de culpabiliser à chaque déplacement, mais simplement de porter un regard nouveau sur ce qui nous paraît si évident..
Savez-vous qu’une des raisons premières qui empêche certaines personnes de parler d’écologie est le concept de « pureté militante ». Or si tout le monde en parlait à leur entourage ça aurait un super impact, non ?
Prenez soin de vous et du monde qui nous entoure ♡
Charlotte